samedi 11 octobre 2025

2013 – Lao Man E « Spring », Bulang Shan, Bulang, Xishuangbanna, Menghai, Tea Urchin (Évolution)

Dégustation du 10 avril 2016
(La première dégustation se trouve ici.)

Informations et provenance : La fin du sachet de l'OSV Tea Urchin dont j'avais fait une dégustation il y a quelques années... ça ne sera pas la fin de ce thé cela dit car je m'en suis récupéré une galette. 


Détails d'infusion : 5 gr. / 130 ml en DuoQio "Modern" ZhuNi. Eau filtrée Brita, maintenue à 100°C en Yama Glass Kettle. Rinçage flash. Temps d'infusion : 10s. - 15s. - 20s. - 25s. - 30s. - 40s. - 50s. - 60s. - suite au jugé. Total de 12 infusions (dont une qui a macéré toute la nuit).


Vue : Feuilles identiques, liqueur toute aussi pâle et claire sur la première infusion que la dernière fois, plus orangée sur les suivantes... pas grand changement entre novembre 2013 et mars 2016. Goûtons.


Odeur : Au nez je retrouve de la cassonade, des parfums finement fruités (bleuets et mûres noires, l'acidité d'un abricot frais cueilli, encore un peu vert), et une pointe de noisette très furtive qui ne l'espère se révélera davantage avec le temps car c'était très gourmand. Au fond de la tasse je retrouve le musc sucré que j'aime tant. 

La dernière fois je qualifiais ces arômes par le mot "charnu", je ne suis pas convaincu que ce terme convient toujours. Mais c'est généreux et gourmand, quoique peut-être un peu en retrait maintenant. 


Goût : La première infusion est très douce et végétale, ce à quoi je ne m'attendais pas vu l'explosion d'amertume en bouche la dernière fois. Les saveurs sont fines et fleuries, c'est encore meilleur quand ça refroidit un peu et que les subtilités se développent. 

La deuxième, bien plus prononcée en couleur, me surprend : je n'y retrouve toujours pas l'amertume puissante que j'en étais venu à associer avec ce thé. En bouche c'est savoureux, fruité, boisé, finement végétal, même un peu fleuri. Mais je suis déstabilisé et c'est ça, plus que le thé lui-même, qui retient mon attention. 

La suite est du même calibre, avec une certaine âpreté dans le bois qui s'installe, et qui après la quatrième infusion se développe sur le tabac, les cendres, bref ce qu'on attendrait d'un jeune thé du terroir de Bulang. 

Je suis confus. Je ne le reconnais plus. Il est bien ce sheng, très bien même, mais il faudra que je passe quelques longs moments avec lui... car c'est comme rencontrer une nouvelle personne alors qu'on s'attendait à retrouver un ami. Ça me déstabilise, mais ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose.


Texture : C'est bien rond et lisse, relaxant sans être énergisant, et j'avoue que je ne dirais pas non à une petite sieste maintenant. Je sens bien l'énergie qui était présente autrefois mais elle s'est assagie, son action n'est plus aussi marquée et joueuse. Un thé en retrait ? Ou simplement un thé qui prend de l'âge ? C'est le temps lui-même qui saura me le dire...


Couleurs : Comme j'écrivais à Niva (Humeurs d'un Paradoxe) à l'instant : "C'est super marrant la synesthésie. :happy: En reniflant les feuilles sèches de mon thé, j'ai eu du bleu et du vert sombre sur fond noir en type "brume"... et à un moment y'a une note d'abricot qui a fait "wham je suis là !" et j'ai vu une grosse traînée lumineuse dorée traverser mon tableau mental.
Et là j'ouvre mon document d'il y a deux ans pour comparer les parfums et saveurs.
Et je vois ça. :happy:"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire